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« Actéon », gare à celui qui surprend la déesse !

« Actéon », gare à celui qui surprend la déesse !

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« Actéon », gare à celui qui surprend la déesse !

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« Laissez-moi seul rêver », demande Actéon à ses compagnons. Délaissant la chasse, le jeune homme aspire à goûter une « paisible solitude » dans cet « agréable vallon » où ses pas l’ont conduit. Soutenu par les flûtes et les cordes, son chant élégiaque ne laisse guère imaginer la violence de ce qui va suivre…Inspiré des Métamorphoses d’Ovide, Actéon, opéra en un acte de Marc-Antoine Charpentier (1643-1704), aurait dû donner lieu à un spectacle « classique », sous la direction musicale de Geoffroy Jourdain et dans une mise en scène de Benjamin Lazar. La crise sanitaire a bousculé le bon déroulement du projet et suscité de la part de ses concepteurs un nouveau « produit », comme ils l’expliquaient en septembre dernier, lors d’une répétition publique au théâtre élisabéthain d’Hardelot (Pas-de-Calais), l’un des lieux d’accueil de la tournée initialement prévue.→ CRITIQUE. L’ensemble « Les Cris de Paris » fait passer « Actéon » de la scène à l’écranC’est donc sous la forme d’un film, tourné en un unique plan-séquence de près d’une heure, que les aventures du chasseur et de la déesse nous sont contées. Sur le plateau du théâtre du Châtelet à Paris, les instrumentistes des Cris de Paris et leur chef, Geoffroy Jourdain, sont le cœur fixe et battant de l’ouvrage.Un décor styliséAutour d’eux, les chanteurs évoluent gracieusement, glissant plus qu’ils ne marchent, passant d’un univers quasi-abstrait sculpté par la lumière à l’évocation stylisée de la forêt où Actéon surprend la chaste Diane entourée de ses nymphes. Une reproduction du Cheval attaqué par un jaguar du Douanier Rousseau, quelques tapis posés au sol et des aquariums où flottent des nénuphars suffisent à suggérer une ambiance bucolique, nimbée de mystère.Et si tout cela n’était que le fruit d’un songe, celui de la comédienne Judith Chemla dont la présence évanescente tend un miroir au spectateur ? Bien réelle en revanche, la sonorité raffinée et boisée des Cris de Paris fait merveille. Il faudrait détailler chaque mesure de la partition, tant Charpentier donne vie à une succession ininterrompue d’« ambiances » poétiques contrastées.→ TÉMOIGNAGES. Loin des salles, un public en manque d’évasion« Allons, allons, courons, courons, hâtons nos pas », entonnent avec vigueur les chasseurs impatients d’en découdre avec leur proie ; « Charmantes fontaines, notre aimable reine se confie à vous », susurrent les nymphes préparant le bain de Diane ; « liberté, liberté, mon cœur liberté ! », affirme Actéon bannissant l’amour qui enchaîne les âmes sensibles…Ferveur dans la déplorationEt si les voix solistes (Constantin Goubet en Actéon, Adèle Carlier en Diane et Marielou Jacquard en Junon, elle qui a ourdi cette horrible histoire pour se venger d’une énième intrigue de son époux volage) semblent parfois un peu fragiles, les scènes collectives révèlent le génie de Charpentier à passer de la langueur à la fureur et de la volupté à la déploration, au sein de cette « miniature » lyrique.Y répondent quelques très belles images telles l’inversion du regard sur Actéon lorsque la déesse outragée le transforme en cerf ou les blanches mains des nymphes devenues morsures de chiens. Ou encore, pour le finale empreint d’une ferveur désolée, l’union des chasseurs et des nymphes, abandonnant leur rivalité pour verser de communes larmes sur un destin brisé.

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